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Chapitre 2  D’hier à aujourd’hui

L’histoire d’Internet est peut-être encore un peu trop jeune pour mériter le nom d’histoire au sens classique du terme, mais à l’échelle de l’informatique, Internet est préhistorique. Internet existait bien avant le premier ordinateur personnel. Lorsque le premier IBM PC est sorti en 1981, Internet avait déjà 12 ans.

Aujourd’hui Internet compte un milliard d’utilisateurs, représente des enjeux économiques et politiques majeurs qui poussent les états à s’en disputer le contrôle. Aujourd’hui on est bien loin de l’outil académique géré bénévolement par les chercheurs.

Cette évolution, de l’outil scientifique au mass média peut se résumer sur quatre décennies :

2.1  1958–1969 La recherche

Si la connexion d’ordinateurs en réseau semblait naturelle, deux aspects extérieurs à l’informatique ont guidé les recherches qui ont abouti à ce qui deviendra Internet :

La chronologie

darpa Puisque le premier réseau s’appelle Arpanet du nom de l’organisme qui a financé son développement, on aime à commencer l’histoire d’Internet à la création de l’ARPA, l’Advanced Research Projects Agency. Et puisque l’ARPA a été créée en réaction au lancement de Spoutnik, on commence notre chronologie en 1957.
0.5@percent Légende ex La chronologie utilise les symboles suivants : ex
ordinateur ou machine
terminal Minitel
internaute
ex Pour les sigles, veuillez vous référer au glossaire.


DateTechnique/OrganismeChiffresHors Internet
 
1957  Spoutnik est lancé
1958  Les États-Unis vexés créent l’ARPA, l’Advanced Research Projects Agency, pour ne plus être dépassés technologiquement.
1961Leonard Kleinrock (MIT) publie ses premiers travaux sur la commutation de paquets.1ex  
1964Paul Barran (RAND) publie On Distributed Communications Networks sur les réseaux à commutation de paquets distribués.1ex 1ex
1965L’ARPA finance une étude sur un réseau d’ordinateurs en temps partagé.Débit : 1200 bps1ex
 Lawrence Roberts et Thomas Merrill relient deux ordinateurs par le téléphone à 1200bps, l’un au MIT, l’autre à Santa Monica (Californie).1ex L. RobertsDoug Englebart développe les concepts de la souris et de l’hypertexte.
1966Premier projet d’Arpanet publié par Lawrence Roberts  
1968Appel d’offres Arpanet. BBN (Bolt, Beranek & Newman) est choisi pour construire les équipements.  
1969Les premières RFC, la 1 et la 4 décrivent l’interface d’Arpanet avec les ordinateurs, et sa mise en service. Elles sont écrites par des futurs utilisateurs dans les sites destinataires des premières connexions Arpanet.  
 

2.2  1969–1982 Le développement technique

Alors que les États-Unis mettaient en place le réseau Arpanet, l’Angleterre et la France travaillaient aussi sur des projets similaires. Les expériences de chacun ont ainsi permis d’améliorer les procédures pour arriver finalement au protocole retenu pour Internet à savoir la version 4 de TCP/IP.

En même temps le réseau a été le terreau sur lequel se sont développées les premières applications. Parmi elles, le mail et les listes de diffusion qui ont rapidement suivi, les forums de discussion (USENET), le téléchargement (FTP). Avec l’augmentation des débits, d’autres applications suivront.

C’est aussi durant ces années que le système d’exploitation UNIX1 sera développé. Il a été pendant toutes les années 80 le système d’exploitation utilisé sur Internet. Il reste encore le système de référence dans le monde de la recherche et se propage en dehors de la recherche via Linux et Mac OS X.

La chronologie


DateTechnique/OrganismeChiffresHors Internet
 
1969
ex Mise en service d’Arpanet via des lignes ATT à 50 kbps, les quatre premiers nœuds sont
  • le 30/08, l’Université de Californie, Los Angeles
  • le 01/10, l’Institut de Recherche de Stanford
  • le 01/11, l’Université de Californie, Santa Barbara
  • en décembre, l’Université d’Utah
ex
Débit : 50Kbps

Arpanet : 4 sites
6ex
1971 Arpanet : 15 sites, 23 machines Premier processeur d’Intel, le 4004
    
   Xerox développe la première imprimante laser.
1972
Débuts du courrier électronique sur Arpanet. Le @ est utilisé pour les adresses.
 
Steve Jobs et Steve Wozniak lancent Apple.
    
  première démonstration du réseau Cyclades/Cigale, dirigé par Louis Pouzin. Des idées essentielles développées pour Cyclades seront reprises dans TCP/IP. 1ex
1973Arpanet devient international en reliant l’University College (Londres) et le Royal Radar Establishment (Norvège).Arparnet : 2000 Bob Metcalfe (Xerox) invente Ethernet : le réseau local.
 Premiers problèmes de sécurité sur Arpanet (RFC 602). 3ex
1974 Cyclades est opérationnel. Roland Moreno invente la Carte à puce.
    
 Vinton Cerf et Robert Kahn publient leurs premiers travaux sur TCP/IP.3ex  
1975Premières listes de discussion sur Arpanet. La plus populaire : SF-Lovers, non officielle.  
    
 Nouvelle version de TCP/IP : séparation de TCP et IP, ajout de UDP.  
1976  Premier super-ordinateur de Cray.
1977 Arpanet : 100  
1978
Version 4 de TCP/IP : base technique de l’Internet moderne.

 faute d’appui, arrêt de Cyclades qui relie à l’époque 20 ordinateurs à travers la France.
 

Dessin extrait de La Recherche.

    
    ouverture opérationnelle du réseau Transpac de France Telecom.
1981Le système Unix 4.2 BSD (Berkeley) inclut TCP/IPArpanet : 200 Lancement de l’ordinateur personnel : l’IBM PC
    
  2ex Microsoft sort son premier système d’exploitation : MS DOS
  B.Gates & P.Allen Télétel et le Minitel font leur apparition, utilisant l’infrastructure Transpac.
    
   Création de BITNET (protocoles IBM)
1982ARPA commence à préparer la conversion d’Arpanet à TCP/IP.Ethernet 10 MbpsTCP/IP devient standard du ministère de la Défense des États-Unis ce qui contraint les fournisseurs à ajouter TCP/IP aux ordinateurs vendus à ce ministère.
    
   Premiers systèmes TCP/IP commercialisés (Sun sous Unix BSD).
 

2.3  1983–1993 L’Internet moderne

En 10 ans Internet se propage, dans le monde universitaire, plus vite qu’un virus. On passe de quelques centaines à plus d’un million de machines, d’un réseau limité aux États-Unis et quelques proches à un réseau mondial, quoi que essentiellement présents dans les pays occidentaux.


Figure 2.1: Réseau informatique principal des pays en 1991

Durant cette même période, d’autres réseaux se sont développés comme le Minitel en France, cf ci-dessous, et BITNET, véritable concurrent de l’Internet2. Au début des années 90, BITNET sera à son apogée, étant même le principal réseau dans de nombreux pays, mais sans dépasser Internet, cf figures 2.1 et 2.2. BITNET disparaitra durant les années 90 devant Internet. Le troisième protagoniste, le “réseau" UUCP3, est une collection de programmes permettant de se connecter par intermitence à Internet et d’échanger les données stockées en attendant la connexion. UUCP est essentiellement utilisé pour le courrier et les forums de discussion.


Figure 2.2: Nombre de machines des différents réseaux entre 1969 et 1998

L’âge d’or du Minitel

En France, le phénomène le plus important dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication des années 80 est bien sûr le Minitel. Alors qu’Internet est réservé aux universitaires, le Minitel vise le grand public et même s’il n’atteint que le grand public français, les chiffres parlent d’eux même :

Au début des années 90 le Minitel est le plus grand réseau informatique mondial. Aujourd’hui plus personne ne se fait d’illusion sur l’avenir du Minitel, Internet l’a tué.

Comment expliquer que David ait tué Goliath ?

La principale raison semble être le retard technologique du Minitel. Les évolutions entre les terminaux des années 80 et ceux des années 90 n’ont pas suivi la progression de la micro-informatique. La simple comparaison entre une page Videotex et une page Web suffit à voir l’écart. Pire, le Minitel repose sur des terminaux “bêtes" qui ne peuvent pas offrir à leur utilisateur la souplesse et la puissance d’un micro-ordinateur. Envoyer un mail avec une photo du dernier né en pièce jointe n’est pas envisageable avec un Minitel.

D’autres raisons ont fait pencher la balance. Alors que le Minitel est perçu comme un produit commercial, Internet est perçu comme un mass média mis à la disposition de chacun4. Chez certains dont je fais partie, l’attachement à Internet est semblable à celui que l’on peut porter à la presse ou à un droit fondamental.

Autre point que souligneront les informaticiens : l’aspect ouvert de la technique sous-jacente à Internet, ouvert au sens diffusé et libre de droit, offrant donc la possibilité de construire des applications sans avoir à payer des royalties et sans crainte de devoir arrêter tout développement pour des raisons juridico-commerciales. L’essor des logiciels libres est directement lié à cet aspect.

La chronologie


DateTechnique/OrganismeChiffresHors Internet
 
1983(1er janvier) Arpanet se convertit entièrement de NCP à TCP/IP en une nuit : début de ce que l’on appelle l’Internet.  
    
 Arpanet se sépare en Arpanet et MILNET, le second étant le réseau des militaires des E.U..  
1984Mise en service du DNS (Domain Name Service) : les noms sur Internet ne sont plus centralisés.Internet : 1000 ex Minitel :120 000 2 ans après le CD Audio inventé par Sony et Philips, voici le CD-ROM pour stocker les données.
    
 Richard Stallman lance le projet GNU, source du logiciel libre politique.2ex
 
1985 Minitel : 1 millions de  
1986La National Science Foundation, le CNRS des E.U., nsf met en service NSFNET, fondé sur TCP/IP. Elle relie 5 centres de super-ordinateurs via une infrastructure à 56 kbps  
1987Première TCP/IP Interoperability Conference. Elle deviendra INTEROP en 1988.Internet : 10 000  
    
 Les premiers routeurs dédiés apparaissent (Cisco, Proteon, Wellfleet...).Minitel : 3 millions de  
1988Le ver de l’Internet affecte 6000 machines sur les 60.000 du réseau. L’importance de la sécurité apparaît. Première fibre optique posée entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Elle permet 40 000 connexions téléphoniques simultanées.
    
 Pays connectés à NSFNET : Canada, Danemark, Finlande, France, Islande, Norvège, Suède.NFSNET :1,544 Mbps 
1989Nouveaux connectés à NSFNET : Australie, Allemagne, Israël, Italie, Japon, Mexique, Hollande, Puerto Rico, Royaume Uni.Internet :100 000  
    
 Arrêt d’Arpanet.  
    
 Apparition des premiers opérateurs Internet commerciaux aux E.U.  
1990Tim Berners-Lee crée le Web au CERN (Centre Européen pour la Recherche Nucléaire) à Genève.2ex  
1991 NFSNET : 45 Mbps ex Minitel : 6 millions de Première version de Linux, le système d’exploitation libre écrit par Linus Torvalds.
1992Création de l’ISOC, l’association des internautes. Elle devient le cadre légal de l’IAB, l’IETF et l’IRTF. Aujourd’hui l’ISOC compte 20 000 adhérents.Internet : 1 million d’ex  
1993 création de Renater, réseau pour la recherche.  
    
 Sortie du navigateur Mosaic : les graphismes apparaissent sur le Web.2ex  
    
  premiers fournisseurs commerciaux d’Internet.  
    
  création de Usenet fr.*  
 

2.4  1994– L’ouverture au grand public

L’ouverture au grand public est retrospectivement la plus grande révolution de l’Internet. Elle a changé la nature physique de l’internet, les réseaux appartenant aux monde universitaire ayant laissé place aux réseaux commerciaux, elle a changé son fonctionnement avec la création d’organismes de gouvernance comme l’ICANN, elle a enfin changé la mentalité dominante en transformant cet outil universitaire en mass média accessible à tous avec toute les conséquences qu’on connait aujourd’hui. Seule la technologie de l’internet a échappé à cette révolution, son évolution actuelle suivant son chemin imperturbablement. On notera à ce propos que les applications les plus utilisées de nos jours, le courrier électronique et le Web, sont des inventions d’avant l’ouverture au grand public.

L’arrivée du grand public a commencé aux Etats-Unis. L’Europe a suivit, puis le reste du monde. Rapidement, les réseaux informatiques grand public existants, AOL, Compuserve, mais aussi le Minitel, se sont connectés à Internet. Puis des fournisseurs d’accès à Internet sont nés permettant à chacun d’accéder pleinement à Internet, par téléphone au début, donc facturé à la minute, puis par ADSL ou cable aujourd’hui, donc au forfait.

De leur coté, les institutions ont suivi le mouvement. Les ministères, les services liés à l’État5, les mairies et toute l’administration se sont connectés pour y proposer leurs services. Les entreprises ont fait de même et la bourse, éblouie par ce marché à la croissance exponentielle, s’y est brûlé les ailes.

Nos dirigeants, surpris par ce nouveau venu, ont naturellement cherché à prendre le contrôle de cet engin arrivé de nul part et bien loin de leur monde. Cela a commencé par l’établissement de lois pas toujours heureuses, voire inconstitutionnelles6, puis par la mise en place d’organismes de surveillance, de suggestion et enfin par le noyautage d’instances fonctionnelles d’Internet. Mais si les États ont aujourd’hui un certain contrôle de l’internet, force est de constater que ce contrôle n’est que partiel, l’évolution des technologies et des comportements obligeant trop souvent nos députés à légiférer avec un train de retard.

Au niveau mondial, les États-Unis contrôlent toujours le nœud central d’Internet à savoir l’attribution des noms de domaines et des adresses IP. Ce pouvoir, contestable puisqu’Internet est devenu un bien mondial, est d’autant plus contesté par les autres pays que les E.U. l’utilisent à des fins privées. Ainsi le gouvernement américain a fermé les domaines de l’Afghanistan et de l’Iraq, .af et .iq, durant les guerres qu’il a mené contre ces pays. Dernièrement il a imposé à l’organisme en charge des noms de domaine, l’ICANN, de ne pas ouvrir le domaine .xxx alors que la décision avait déjà été prise.

La chronologie


DateTechnique/OrganismeChiffresHors Internet
 
1994 premiers fournisseurs d’Internet par téléphone pour le grand public.  
    
  Premier spam, malheureusement pas le dernier.  
    
 Les développeurs de Mosaic lancent le navigateur Netscape3ex  
    
 Création du W3C pour gérer le Web.2ex  
1995La NSF arrête le financement de NSFNET. La plus grande partie de l’infrastructure appartient désormais à des opérateurs commerciaux. Plus de 50% des réseaux sont extérieurs aux USA.Ethernet 100 Mbps2ex Lancement de Windows 95 et du navigateur Internet Explorer.
    
 Real Audio lance le flux sonore. Il est possible d’écouter la radio sur son ordinateur avec le son des premières radios.2ex  
    
 Sun lance le langage Java pour exécuter des programmes, dits applettes, au sein du navigateur. 1ex
 
1996 Création de l’AUI (Association des Utilisateurs d’Internet). D’autres associations suivront dont la branche française de l’ISOC.Internet :10 millions de 16 millions d’ Le support DVD arrive en remplacement des cassettes VHS.
1997 36 millions d’Les DVD gravables apparaissent au Japon. Il faudra attendre quelques années pour les voir en Europe.
1998ex
ex L’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) est créée pour superviser la gestion des noms de domaine et des adresses IP. Elle cassera le monopole de la NSI pour permettre à d’autres registrars d’enregistrer les noms de domaine en .com, .net et .org.
70 millions d’ex
Jon Postel
1943-1998
 
    
 Arrivée de Google qui prend rapidement la première place des moteurs de recherche devant Altavista, Lycos ou Yahoo.1ex  
1999 Arrivée de l’ADSL.150 millions d’ 
  Napster permet le partage et donc la copie de la musique. L’accès à la musique ne sera plus comme avant.Ethernet 1 Gbps Internet2 :2,5 Gbps Apple sort Mac OS X (dix), un système d’exploitation UNIX.
2000Première élection mondiale par Internet pour choisir 5 des 19 administrateurs de l’ICANN.Le 10 millionième nom de domaine est enregistré.Le bug de l’an 2000 passe comme une lettre à la poste, ouf !
    
 L’ICANN crée 7 nouvelles terminaisons d’adresse (Top Level Domain) à savoir .aero, .biz, .coop, .info, .museum, .name, .pro100 millions d’250 millions d’La bourse ne croit plus en la nouvelle économie, le crack est violent, à la mesure de l’envolée des années 90.
2001Les majors obtiennent l’arrêt de Napster.450 millions d’. 
2002Après la chute de Napster, de nombreux réseaux de P2P naissent.550 millions d’ 
2003Les réseaux de contacts professionnels ou d’amis, Plaxo, Orkut, LinkedIn, prennent leur essor.600 millions d’ 
    
 Verisign renvoie les erreurs web en .com et .net vers son site SiteFinder et perturbe ainsi le DNS. L’ICANN ordonne à Verisign d’arrêter son service.Internet2 :10 Gbits 
    
 1er volet du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI), sommet au niveau des chefs d’états organisé par l’UIT (Genève). 
2004Google entre en bourse. Succès digne des années fastes.250 millions d’720 millions d’2ex
 Création du réseau social Facebook1ex World Of Warcraft conquière le massivement multijoueur
2005Second volet du SMSI avec le problème du partage du contrôle d’Internet (Tunis).830 millions d’ 
20061er Forum sur la Gouvernance de l’Internet (Athènes).1 milliard d’ 
 un TLD : .asiaEthernet 10 Gbits 
    
 de nouveaux TLD : .cat, .eu, .travel, .jobs   
 Twitter crée le twit, message d’une ligne pour dire à tous ce qu’on fait/pense
 
    
 Amazon Elastic Compute CloudLe cloud computing prend son envol. ex  
2007  SmartPhone : Apple sort l’iPhone, Google annonce le GPhone
2009Stuxnet est le premier virus attribué à un État afin de détruire les infrastructures d’un autre.  
    
 Oracle achète Sun10ex  
2010 2 milliards d’iPad d’Apple
2011Microsoft achète Skype  
2012Minitel déconnexion le 30 juin0  
 

2.5  Internet aujourd’hui

2.5.1  Les internautes

Avertissement

Il est difficile de savoir combien de personnes sont connectées à Internet. Les instituts de sondage n’ont pas obligatoirement tous la même définition de l’internaute7 et même si tel est le cas, ils n’ont pas tous les mêmes outils de mesure. Ainsi le rapport 2003 de l’UIT souligne l’exemple de l’Espagne où, suivant les sondages, plus de 50% ou moins de 20% de la population était connectée à Internet. Plus généralement, ce rapport indique qu’en Europe, les instituts de sondage nationaux ont en moyenne des chiffres inférieurs de 30% à ceux des instituts de sondage privés. Les chiffres doivent donc être pris pour ce qu’ils sont, à savoir un résultat de sondage, et non une vérité absolue. Cet avertissement fait, on peut néanmoins comparer les chiffres entre eux, en particulier lorsqu’ils proviennent de la même source.

Internet est utilisé par plus d’un humain sur quatre. La répartition du 20e siècle où les pays développés étaient largement sur-représentés, tend à s’homogénéiser. On note sur la figure 2.3, que l’Asie et l’Afrique accélèrent leur progression quand l’Amérique du Nord et l’Océanie stagnent. Les blocages économiques voire politiques se lèvent même si tout le monde ne voit pas le même Internet. Des alternatives techniques se mettent aussi en place, en particulier en Afrique.


Figure 2.3: Nombre d’internautes par continent en millions et en pourcentage de la population fin 2010
source : Internet World Stats, 2005,2011

Un regard plus précis sur les taux de pénétration et leur évolution, cf figure 2.4, permet d’imaginer l’avenir. Ainsi la Chine, premier pays en nombre d’internautes n’a que moins de 40% de sa population connectée. L’Inde et l’Indonésie, géants démographiques, sont largement sous-représentés. À l’inverse, la Scandinavie où 90% des habitants sont connectés à Internet, les États-Unis, le Japon, l’Australie n’ont plus beaucoup de progrès possible concernant le nombre d’internautes mais progressent rapidement sur d’autres aspects tout aussi importants comme la vitesse des connexions, le sans fils et les usages.


Figure 2.4: Top 20 des pays ayant le plus d’internautes en 2005 (en millions)
source : Internet World Stats, 2005


Figure 2.5: Top 20 des pays ayant le plus d’internautes en 2009 (en millions)
source : Internet World Stats, 2009

2.5.2  L’infrastructure

L’infrastructure d’Internet est plus facile à mesurer même si toutes les données ne sont pas toujours directement accessibles.

Internet représentait fin 2010 :


Figure 2.6: Nombres de machines connectées à Internet
source : Internet Systems Consortium, 2011


Figure 2.7: Nombre de sites web
source : Netcraft, 2009


Figure 2.8: Nombre de systèmes autonomes
source : Wikipedia, 2011

La grande force d’Internet est que ça marche, que ce milliard de machines communiquent entre elles sans problème et que l’on peut y développer des nouvelles applications sans craindre de tout casser. Ainsi l’arrivée de la téléphonie et de la télévision sur IP8 augmente la consommation et donc oblige à réadapter l’infrastructure, à poser de nouveaux câbles, mais rien qui n’affaiblisse Internet, au contraire.

Internet a prouvé que son schéma de fonctionnement décentralisé est solide et tient le passage à l’échelle9.

Le seul problème d’Internet est lié à la seule partie centralisée à savoir la répartition des noms de domaines et des adresses IP. Pour les noms de domaines le problème est politique10car il existe des solutions techniques pour créer autant de domaines qu’on le souhaite. Par contre la répartition des adresses IP est un véritable problème.

La pénurie d’adresses IP

La pénurie d’adresses IP concerne bien sûr les adresses IP du protocole IP version 4, IPv4, mis en place en 1983 et encore le plus utilisé par le grand public.

Historiquement, les adresses IP ont été distribuées par paquets de 256 adresses, ce qu’on appelle une classe C, par paquets de 256 × 256, ce qu’on appelle une classe B ou par paquets de 256 × 256 × 256, ce qui est une classe A11. Bien sûr ce système tend à générer du gaspillage, le MIT ne va pas utiliser les 16 millions d’adresses qui lui sont attribuées.

Au début des années 90 les architectes de l’Internet ont compris qu’ils allaient droit dans le mur s’ils continuaient ce mode de distribution. La fin était prévue pour 1995. Aussi a-t-on arrêté de distribuer des classes entières pour ne plus distribuer que le strict nombre d’adresses nécessaires.

En même temps une astuce informatique12 a permis de cacher des parcs entiers de machines derrière une seule adresse IP, adresse donnée à la passerelle de cet ensemble de machines. Cela a permis de réduire très largement le besoin en adresse IP.

Grace à ces mesures, la date fatidique a été repoussée, mais pas si loin. En 2005, Geoff Huston de APNIC a estimé13 qu’en 2012 l’IANA n’aura plus de blocs d’adresses à distribuer aux RIR (c’est arrivé en 2011). Pour les RIR cela varie, cf figure 2.9, et la même personne estime la dernière adresse IPv4 libre sera utilisée en 2023.


Figure 2.9: Adresses IPv4 disponibles chez les RIR
source : Geoff Huston, 2011


Figure 2.10: Allocation en 2005 et 2011
source : Geoff Huston


Aujourd’hui la pénurie est arrivée. Même si durant les dernières années les pays émergeant comme l’Inde et la Chine ont été les principaux bénéficiaires de l’attribution de nouvelles adresses IP, cf figure 2.11, les inégalités sont encore énormes. La figure 2.12, qui certe date de 2003, les souligne.


Figure 2.11: Evolution du nombre d’adresse IP par pays
source : BGB Expert


Figure 2.12: Comparaison de la connexion des pays par rapport aux données géopolitiques
source : CAIDA, 2001 et 2003

La solution : IP version 6

La version 6 de IP a été créée en 1994 pour remédier à la pénurie d’adresses IPv4. Pour cela la nouvelle version a un système d’adressage qui permet de disposer de 2128 = 3,4 1038 adresses ce qui fait 670 millions de milliards d’adresses par millimètre carré sur la Terre. A première vue cela semble large, mais comme pour IPv4, chaque adresse ne sera pas attribuée puisqu’on attribue des paquets d’adresses par réseau et que rien ne dit que le réseau les utilisera toutes. Cela étant, si problème il y aura, on devrait avoir le temps de le voir venir.

En pratique, le déploiement d’IPv614 a pris plus de temps que prévu initialement, essentiellement car IPv4 a résisté mais aussi pour des raisons économiques (pourquoi payer le passage en IPv6 tant qu’IPv4 fonctionne ?).

Aujourd’hui l’Europe, avec la moitié des adresses IPv6 déjà distribuées, est la plus avancée dans le domaine. Mais le mouvement est général, l’administration américaine a basculé ses infrastructure sous IPv6 dès 2008, Vista, le système d’exploitation de Microsoft, utilise par défaut IPv6, Free propose à ses clients l’IPv6 depuis 2008... Si le basculement n’est pas encore sensible au niveau du grand public, il se ressent au niveau des professionels de l’Internet.


Figure 2.13: Nombre d’AS IPv6
source : Wikipedia, 2011

2.5.3  Internet en France

La France n’a pas choisi une politique agressive de connexion à Internet. Contrairement à des pays comme la Suède ou le Canada qui considèrent l’accès à Internet quasiment comme une mission de service public, la France s’en remet entièrement au secteur privé pour le déploiement d’Internet auprès des particuliers. Cela lui s’est répercuté par un retard dans le déploiement de l’Internet, retard initial dû à France Telecom en grande partie, voir l’encard page ?? mais qui heureusement se comble, probablement grace à l’offre ADSL de Free qui a forcé la concurrence à s’aligner.


Figure 2.14: Nombre d’internautes français, dont ceux reliés au haut et très haut débit.
source : AFA jusqu’en 2003 et ARCEP ensuite
ex Le haut débit est à 95% de l’ADSL.Les zones grisés sont les périodes sans données.

Aujourd’hui le nouveau combat concerne le très haut débit et l’installation d’un réseau en fibre optique chez le particulier. Afin d’éviter une concurrence inutile, l’ARCEP, l’organisme de régulation, a décidé que les derniers mètres resteront accessibles à tous les fournisseurs d’accès et donc que la pose de cette fibre par un opérateur ne pourra pas lui offrir une situation de monopole. Il s’agit de reprendre le mécanisme actuel où les lignes téléphoniques par lesquelles passe l’ADSL appartiennent à Orange mais peuvent être utilisée par tous les fournisseurs d’accès.

Depuis 2000, la situation s’est nettement améliorée. Les ménages s’équipent doucement mais sûrement, cf fig. 2.15, le retard des connexions à haut débit par rapport à l’Angleterre ou l’Allemagne a été rattrapé. Aujourd’hui la France est dans le peloton de tête en Europe dans le monde du haut débit. Cet aspect est important car il permet a des générations d’utiliser Intenet comme un outil normal et de préparer les usages de demain.


Figure 2.15: Proportion d’individus âgés de 12 ans et plus (18 ans et + en pointillés) disposant d’un ordinateur, d’une connexion Internet à leur domicile entre 1998 et 2005
source : CREDOC 2009, Enquêtes sur les « La diffusion des technologies de l¿information et de la communication dans la société française »

France Télécom comdamnée pour avoir bloqué le développement de l’ADSL

La France s’étant reposée sur le secteur privé pour le déploiement d’Internet, on aurait pu espérer que le jeu de la concurrence permette ce déploiement à un coup abordable et dans des conditions correctes, correct pour une connexion Internet étant avant tout une connexion permanente soit essentiellement ADSL en France. Mais si le marché des télécommunications est libre, l’opérateur historique a profité de sa situation dominante pour freiner ses concurrents ce qui est revenu à freiner l’accès à Internet au grand public :

8 novembre 2005 : Le Conseil de la concurrence inflige à France Télécom une sanction pécuniaire de 80 millions d’euros pour abus de position dominante

...

Le Conseil a considéré que ces pratiques étaient extrêmement graves et avaient causé un dommage important à l’économie.

Le Conseil a estimé que les pratiques anticoncurrentielles de France Télécom :

  • ont conduit à la fermeture du marché de l’accès Internet à haut débit (ADSL) garantissant ainsi à France Télécom d’être le seul fournisseur en gros d’ADSL ;
  • ont duré près de trois ans, et ce, malgré les injonctions du Conseil et les avertissements donnés par l’ART (devenue ARCEP) entre janvier 2001 et octobre 2002 sur leur caractère anticoncurrentiel ;
  • sont le fait d’un opérateur historique verticalement intégré et détenteur d’une infrastructure essentielle nécessaire à la mise en place du haut débit par les concurrents. France Télécom était ainsi dans une position qui lui conférait une responsabilité particulière sur le marché du haut débit puisqu’elle pouvait en modifier unilatéralement la structure ;
  • ont eu lieu sur un marché naissant dont elles ont freiné le dynamisme.

http://www.conseil-concurrence.fr/user/standard.php?id_rub=149&id_article=492

La fracture numérique

La fracture numérique est double : technique et sociale.

Du point de vue technique, tous les français n’ont pas le même accès à Internet. Ainsi le rapport N° 2012 de l’assemblée nationale15 publié en 2009 indique que

Il est peu probable que cette fracture se résorbe, en particulier le cablage de l’ensemble de la population en fibre optique risque de prendre beaucoup de temps, même si conscient du retard européen en la matière, les députés on essayés d’accélerer le mouvement au travers de la loi relative à la lutte contre la fracture numérique de 2009.

Du point de vue sociale le fossé se résorbe.

Il reste que la fracture numérique n’est pas résorbée, au contraire. Internet est toujours utilisé en nette majorité par les jeunes, les riches et ceux qui ont fait des études supérieures. Le coût d’un ordinateur et de l’accès à Internet est encore dissuasif pour bon nombre de personnes.

Il semble difficile d’imaginer que ce fossé se comblera de lui même. La Suède a préférer agir pour permettre à tout ces citoyens d’entrer dans l’ère numérique. Elle a ainsi financé la mise en place d’une infrastructure nationale permettant à chacun de se connecter et a permis à un quart de sa population, la moins favorisée, d’acquérir un ordinateur grace à un système de défiscalisation des ordinateurs offerts par les entreprises à leurs employés. On ne voit pas comment la France pourra faire l’économie d’engager une action au niveau de l’état pour supprimer cette fracture.

Le Conseil économique et social a souligné ce point en 2002 :

Le Conseil économique et social considère, pour sa part, que les évolutions constatées depuis un an prouvent que le jeu du marché ne suffit pas à entraîner, pour tous les territoires, leurs populations et leurs entreprises, un accès équitable aux TIC. Seule une action publique volontariste peut permettre d’y parvenir.

Le Conseil Général de Technologies de l’Information ajoute dans son rapport de 2002 « Rôle et responsabilité des pouvoirs publics dans la lutte contre la fracture numérique » :

Une fois dressé l’état des lieux de la fracture numérique en Europe, il est important de démontrer les raisons pour lesquelles l’inclusion numérique doit être un objectif prioritaire de l’action des Pouvoirs publics. S’il est essentiel que chaque citoyen ait accès aux technologies de l’information, c’est, d’une part, parce qu’elles agissent sur la qualité et la productivité du travail et le volume d’emplois et, d’autre part, parce que, utilisées de façon adéquate, elles sont un facteur de cohésion sociale et d’amélioration des conditions de vie déterminant. S’il est donc un domaine où la préoccupation sociale et l’intérêt économique convergent sans ambiguïté, c’est bien celui de la lutte contre la fracture numérique.

L’infrastructure en France

Les principaux fournisseurs d’accès français, FAI, sont par ordre d’abonnés avec en sous-item les concurrents rachetés avec la date de l’achat :

L’époque est aux rachats. Aujourd’hui seul quatres FAI semblent pérennes. De tous les FAI indépendant créés durant les années 90 seul Free a survécu. Les monstres des télécoms que sont France Telecom et SFR ont su attraper le train de l’Internet, l’exception étant Bouygues Telecom qui a échoué avec World Online France. Enfin, le monde de la télévision par câble a fusionné et fusionné pour arriver aujourd’hui à un seul représentant assez important pour survivre dans un monde où l’acces à la télévision est devenu le même que celui à Internet et au téléphone.

Concernant le choix technologique d’accès au haut débit, là encore une forte concentration se dégage puisque tous les opérateurs proposent l’ADSL sauf Numericable qui utilise le câble TV et est donc indépendant des lignes téléphoniques. Demain l’ADSL et le câble TV seront remplacés par la fibre optique, déjà proposée par l’ensemble des quatre FAI dans certaines villes.

Si ces grands FAI couvre l’immense majorité des connexions des particuliers à l’Internet, il existent d’autres réseaux, résultats d’initiatives locales ou dédiés à des niches. On les trouve dans un grand nombre de villes, de départements ou de régions le plus souvent dans le but d’offrir localement un accès à Internet aux entreprises et aux particuliers, lorsque les opérateurs classiques font défaut. Parmi les plus célèbres citons Pau qui s’est équipé d’un réseau à 100 Mbits, Pau Broadband Country; via quatre sociétés il offre aux palois de s’y connecter, malheureusement à un prix pas plus intéressant que les meilleures offres ADSL dont les prix ont fortement chuté ces dernières années16.

Enfin pour rendre justice à l’État, soulignons la mission assigné en 2001 à @retia, filiale du Réseau de Transport de l’Electricité, RTE, elle même filiale d’EDF.


Figure 2.16: Le réseau électrique, RTE, et le réseau Rose de fibres optiques posé sur ce réseau
source : @rteria, 2005

L’idée est simple mais a failli être comprise trop tard. Si l’État met en place un squelette de réseau au niveau national, on parle de dorsales, alors il ne restera plus qu’aux régions puis aux villes a s’y raccorder pour avoir un réseau informatique national. Pour les dorsales il y avait bien le réseau de France Télécom mais cette derniére devenant privée, cela n’était pas possible. Cégétel ayant récupéré le réseau de la SNCF car en effet il y a des fibres optiques qui courent le long des voies ferrées, ce réseau n’était plus disponible non plus. Aussi l’État à demandé au dernier réseau restant, celui d’EDF. de remplir ce rôle de squelette au niveau national pour permettent aux collectivités locales de se raccorder à un réseau très haut débit.

Aujourd’hui @rteria développe son réseau, Rose, le long du réseau électrique et a déjà raccordé la Manche, l’Alsace et dernièrement la Bretagne.

Sources

Les données présentées dans ce chapitre proviennent de nombreux sites web parfois cités dans le contexte, parfois non. Cette partie veut rendre justice à ces derniers :

Ces sites diffusent depuis des années ces informations précieuses, qu’ils trouvent ici l’expression de ma reconnaissance.

Pour en savoir plus

Ces documents ont aussi servi de source à ce chapitre.

Le livre de Christian Huitéma, [], «Et Dieu créa l’Internet» reprend les premiers pas de l’Internet. Il présente aussi d’une façon très abordable le fonctionnement d’Internet, ses premières structures, les problèmes et des solutions.

Plus récent, le livre de Laurent Chemla, [], «Confessions d’un voleur», attaque avec des détails croustillants la transformation d’un Internet libre à un Internet marchant.

Le site de Serge Rossi sur l’histoire de l’informatique liste les ordinateurs depuis les monstres d’antan, les langages, les composants…, cf http://histoire.info.online.fr/.

Le site “Internet Pionneers”, http://www.ibiblio.org/pioneers/, présente une bibliographies des hommes qui ont marqué l’Internet.

A propos du Minitel, on regardera l’histoire du réseau télématique français par Emmanuelle Jouve et Antonio Gonzalez, http://olegk.free.fr/flux/Flux47/Sommmairefl47.html.

Enfin pour les informaticiens, l’histoire en direct de l’Internet est sur Slashdot, http://slashdot.org/.


1
on devrait dire les car il existe de nombreuses déclinaisons d’UNIX, chaque constructeur ayant la sienne.
2
ce qui n’empéchait pas les deux réseaux d’être interconnectés et donc de permettre d’échanger des mails d’un réseau à l’autre.
3
Unix to Unix CoPy
4
les blogs d’aujourd’hui en sont un exemple remarquable.
5
on se souviendra de la lutte pour obtenir que les textes de loi soient disponibles gratuitement sur Internet alors qu’une société les vendait sur le Minitel.
6
comme l’établissement d’un conseil administratif de validation des pages web proposé par Mr Fillon, ministre des Technologies de l’Information de l’époque.
7
pour le NUA, www.nua.com, est internaute toute personne s’étant connectée durant les 3 derniers mois. Lorsque cette information n’est pas disponible, on estime le nombre d’internautes à 3 fois le nombre de personnes ayant un compte Internet.
8
via l’ADSL comme le propose pratiquement tous les fournisseurs d’accès à Internet en France
9
c.a.d. peut voir le nombre d’utilisateurs multiplié plusieurs fois sans que cela n’ait d’influence sur le bon fonctionnement du réseau.
10
on abordera ce point dans le chapitre lié à la gouvernance d’Internet, en particulier page ...
11
en regardant dans le sens des adresses, une classe A ne fixe que le premier nombre, une classe B les 2 premiers et une classe C les 3 premiers. Ainsi le MIT possède la classe A 18.xxx.xxx.xxx et Jussieu la classe B 134.157.xxx.xxx.
12
la translation d’adresse ou NAT pour network address translation.
13
cf http://www.apnic.net/community/presentations/docs/ipv6/20051031-v4-projections.pdf
14
une fois fait, vous pouvez le tester sur http://ipv6.he.net/certification/
15
par Mme de La Raudière
16
d’autres villes pionnières ont aussi ont du mal vendre leur réseau construit suivant un modèle économique conçu dans les années 90, avant l’arrivée de l’ADSL.

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